Refusons de nous soustraire à nous-mêmes.

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Souvenons-nous de nous en d'autres temps;

Il ne faut pas fléchir,

Il ne faut pas céder.

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Je suis parfois timide dans mon corps.

C'est qu'il convoite l'envergure et l'allure

Faute de savoir chérir et révérer

Ses volontés les plus muettes

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Munie de mon pouvoir d'Aimer,

Je sais que

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     Je ne suis pas d'un seul Univers.

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Par un soir de pleine lune,

Le soleil vermeil teinte ma peau

Douce chaire d'ambre qui se révèle.

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     Je n'ai plus peur de moi

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Écrit par Mathilde Richer